Ce petit homme a été agressé
Ce corps si fragile est touché
Son esprit erre dans le néant
Tel un homme sans argent.
Son agresseur se servait d'un stupide pistolet
Pour pouvoir le punir de sa peu trop foncée,
Sa douleur crevait les cieux
D'un regard beaucoup trop vicieux.
Ce petit ange a le coeur écrasé
Par tous ces mauvais préjugés,
Pourra-t-il vivre un vrai bonheur
Après tant de malheurs?
La couleur de peau ne fait pas l'homme
Qu'il soit français ou marocain
L'être humain ne fait qu'UN.
Audrey Forestier.
Enfin, saluons l'humour de David!
Le self
Comme de gros bébés affamés
Les lycéens vont se rassasier
Dans le self de leur lycée
Mais déçus du plat proposé
Ils décident de se rebeller
Face au géant cuisinier
Qui, souvent pris d' un excès de générosité
Se décide à offrir un bout de pâté
A quelques élèves à moitié crevés
Mais l' action trop tard arrivée
Ne servit à rien pour les quelques rescapés
Les élèves, alors révoltés
Se mirent en marche vers une tragique destinée
Tels les plus grands guerriers
A cause d' une très vieille rivalité
La bataille a recommencé
En allant manger
Dans le kebab d' à côté
Ils revinrent ensuite libérés
D' une crampe d' estomac longtemps oubliée
Et victorieux de l' énorme cuisinier
Jusqu' à ce qu' un nouveau plat chimiquement crée
Revienne faire son entrée
Afin de finir d' achever
Les derniers qui n' ont pas encore été empoisonnés.
Verdu David
Poème de Matthieu
Aïe ! Aïe ! Aïe ! Je suis blanc comme le lait
Je cherche un travail mais on ne cesse de me nier.
Dans ce monde où tout va mal, j’essaie
Par tous les moyens de m’intégrer.
Je suis traité comme un rat égaré,
Longeant les allées gorgées d’hommes-café.
Pour eux, ma couleur de peau dit tout de mon être.
A leurs regards, ils me rejettent.
Je suis une sorte d’étranger que l’on maltraite.
Enfermé, dans ce monde où je suis en quête
De ma société afin que l’on me respecte.
Pour eux, ma couleur de peau est signe de mal-être.
Je suis cet homme blanc sous-estimé,
Dans mes capacités à travailler,
Car ma couleur de peau passe en premier.
Je suis cet homme trop éclairé,
Aux aptitudes bien répertoriées.
Pourtant, j’ai autant de qualités.
Un son violent retentit,
C’est mon réveil, je me retrouve dans mon lit.
Mais que fais-je ici ?
Tout d’un coup, je compris.
Ce n’était qu’un rêve qui s’était emparé de mon esprit.
Je saisis alors son sens petit à petit.
Dans ce monde, la réalité n’est
Que le contraire de ce que je pus rêver.
Les hommes-café sont rejetés, mal regardés,
Sous-estimés dans leurs capacités par des hommes blancs comme le lait
Alors qu’ils ne cherchent qu’à travailler, à s’intégrer,
Cette société préfère les désemparer.
Pourquoi ? Mais pourquoi ? Les employeurs
Agissent ainsi, le teint bronzé doit leur faire peur.
Leurs capacités sont ignorées à cause de leur couleur.
Jaune, black, blanc, beurre,
Je ne vois pas où est l’erreur,
Alors arrêtez de juger par la couleur.
Poème de Marion
Descente de flics
Une descente de flics
Dans une vieille boutique
Une clandestine apeurée
Saisit un couteau pour se poignarder
Elle s'effondra comme dans des draps des soie
Mais ce n'était que son sang ruisselant et s'étalant
Elle n'avait pas beaucoup d'intérêt
Ils poursuivirent les échappés
Une flaque se forme
Une flaque énorme
La vie l'abandonne
Cette femme a disparu
Laissant son âme à la rue
Car sans famille et sans papiers
On n'a pas pu l'identifier.
Poème de Thomas
S
e sentant emprisonnés dans cette savane,
I
nconscients cependant, devant la vérité,
D
ésirant s’en tirer, pourtant condamnés,
A
quoi bon résister, comme des forcenés.
S
i bien qu’ils n’existent que trop peu souvent,
I
mportants toutefois, ne les oublions pas.
D
evant la recrudescence de ce corps virulent,
A
ggravant l’existence, anéantissons le SIDA.
Poème d'Audrey