Quelle histoire, la littérature!
Comprendre une oeuvre, c'est être capable de l'inscrire dans un monde, dans une époque. Voici donc, pour vous aider, un petit précis d'histoire littéraire, simple, chronologique (siècle par siècle mais ne proposant pas de dates trop précises).
Epoque
Le Moyen Age
(500-1500)
La Renaissance
(XVIème siècle)
L’âge classique
(XVIIème siècle)
Le siècle des Lumières
(XVIIIème siècle)
Le temps des révoltes
(XIXème siècle)
Le temps des désastres et des interrogations
(20ème siècle)
Histoire des hommes et des œuvres
Petit à petit, le latin disparait laissant la place au français. Les trouvères et les troubadours font vivre cette littérature divisée entre œuvres plutôt réalistes (les fabliaux) et récits chevaleresques laissant place au rêve et à l’imagination. L’oralité laissera la place à l’écrit et ces œuvres se diffuseront plus facilement après l’invention de l’imprimerie (1440)
Suivez ce lien pour découvrir la vie au Moyen Age:
Mouvements littéraires et culturels
On ne peut pas distinguer de réel mouvement littéraire au Moyen Age.
Quelques auteurs
Chrétien de Troyes
Charles d’Orléans
François Villon
François Rabelais
Le raffinement des cours européennes semble mettre fin au Moyen Age jugé, bien injustement, obscur.
Les humanistes se plongent donc dans les œuvres antiques pour mieux nourrir leurs réflexions.
Joachim Du Bellay
Pierre de Ronsard
Michel de Montaigne
En France, autour de François 1er, les poètes chantent l’amour et la gloire des puissants. Cette Renaissance, c’est celle de la culture antique. Les auteurs, comme leurs prédécesseurs illustres, réfléchissent à la place et l’importance de l’homme dans l’univers. Ils y sont d’ailleurs poussés par les grandes découvertes et les progrès scientifiques. Les humanistes sont confiants dans les capacités humaines. Pourtant, ce bel optimisme périra dans les atrocités des guerres de religion (entre catholiques et protestants).
En signant l’Edit de Nantes, Henri IV ne met pas fin d’un seul coup aux troubles religieux. Le feu couve toujours sous la cendre. Des troubles politiques s’ajoutent à ces tensions, les seigneurs contestant l’autorité royale (Fronde).
Ils encouragent l’éducation et placent l’homme au centre des préoccupations.
Cette instabilité est propice au mouvement Baroque qui rend compte de la complexité du monde par une thématique du désordre (hyperboles, antithèses…)
Ce retour à l’ordre moral est propice à l’éclosion d’une littérature faite de mesure et de rigueur. C’est la naissance du Classicisme. Les mots d’ordre de ce mouvement sont « plaire et instruire ». Pour cela il s’agira de respecter des règles précises : la vraisemblance (présenter des situations plausibles), la bienséance (ne pas choquer les lecteurs). La codification théâtrale suivra le même but avec la règle des trois unités (un seul lieu, un seul jour, une seule action).
Ils souhaitent éclairer les hommes à la Lumière de la raison.
Il s’agit pour cela d’utiliser toutes les ressources de l’argumentation, directe (essais…), indirecte (contes philosophiques…) pour diffuser le savoir (l’Encyclopédie) et combattre tous les préjugés et toutes les superstitions.
Suivez ce lien et lisez cette présentation pour en savoir plus:
http://expositions.bnf.fr/lumieres/
Les auteurs vont alors exprimer leur désarroi, eux qui ont cru en l’avenir et qui se trouvent perdus dans un monde qu’ils ne comprennent pas. C’est la naissance de la génération romantique. Les auteurs se réfugient dans l’expression de leurs sentiments (le plus souvent malheureux), dans la nature qui semble les comprendre. Ils n’en oublient pas pour autant d’être ivres de liberté et ils contestent la rigueur des règles classiques et veulent pouvoir tout dire (ils mélangent les genres et les registres, se libèrent des règles de versification)
. Certains s’engageront politiquement. Victor Hugo pensait d’ailleurs que le poète pouvait être un guide montrant aux hommes la voie à suivre.
Cette nouvelle donne sociale donnera envie aux auteurs de quitter leurs rêves romantiques au profit de récits disant la vérité du monde. C’est la naissance du Réalisme qui se propose de peindre les misères et les souffrances des hommes.
Le Naturalisme va encore plus loin que le réalisme. Il se propose de représenter le monde selon une méthode scientifique(voir à gauche!).
Au XIXème siècle, les mouvements littéraires ne se suivent pas chronologiquement mais cohabitent et réagissent les uns contre les autres.
En réaction contre le sentimentalisme romantique, certains pensent que la littérature ne peut avoir comme but que celui de créer de la beauté et non d’exprimer des sentiments ou d’affirmer des jugements poétiques. Le Parnasse contemporain développe donc l’école de « l’art pour l’art ».
En réaction contre le réalisme et le naturalisme, certains veulent quitter la vulgarité du monde. Ils se réfugient dans le monde des évocations, des suggestions, c’est le Symbolisme.
Au début du siècle, l’inventivité artistique est incroyable. En se fondant sur la découverte de la psychanalyse (Freud), certains auteurs veulent exprimer le fonctionnement réel de la pensée C’est la naissance du Surréalisme, de ses images étranges et de ses pratiques tout aussi bizarres (écriture automatique…)
Les existentialistes nous montrent que l’homme est libre, seul, qu’aucun Dieu ne dirige son destin, et donc qu’il se définit par ses actes. Or, cette solitude est une preuve de l’absurdité du monde.
Les écrivains du mouvement de l’Absurde vont alors retranscrire dans leurs œuvres ce monde sans valeurs, sans logique, sans repères.
Pierre Corneille
Blaise Pascal
Molière
Quand il monte sur le trône, Louis XIV imposera la monarchie absolue. Il rassemblera les seigneurs à Versailles et gouvernera seul.
Pour en savoir plus, suivez ce lien:
La fin du règne de Louis XIV est marquée par l’autoritarisme et la sclérose. Les auteurs se font alors de plus en plus critiques. Ils annoncent en cela les philosophes. Ces derniers réclament plus de liberté , moins d’obscurantisme, plus de tolérance.
Jean de La Fontaine
Jean Racine
Madame de La Fayette
Jean de La Bruyère
Montesquieu
Voltaire
Engendrée en partie par les idées des philosophes des Lumières, la Révolution Française (1789) a engendré beaucoup d’espoir. Pourtant la première république fait vite place à la terreur et cède au Premier Empire (Napoléon 1er). Ce dernier, à son tour fera naître l’espoir, mais son échec (Waterloo) la Restauration (retour de la monarchie avec Louis XVIII, Charles X, Louis Philippe), la seconde république(en 1848 avec Louis Napoléon Bonaparte) puis le Second Empire (avec le même sous le nom de Napoléon III) sèment le trouble dans la société.
Denis Diderot
Jean Jacques Rousseau
François René de Chateaubriand
Victor Hugo. Suivez ce lien pour
découvrir ses combats:http://www.victo
La révolution industrielle transforme la société en profondeur et sonne la victoire de la bourgeoisie. Pourtant, cette prospérité a du mal à cacher la pauvreté des ouvriers rassemblés autour des villes dans des bidons villes insalubres.
Alphonse de La Martine
Alfred de Musset
Honoré de Balzac
Stendhal
Flaubert
Le Positivisme d'Auguste comte poussera les intellectuels à s'interroger sur les lois de la nature, et ainsi sur ce qui fait les hommes..
La société occidentale, depuis des siècles, se fondait sur des valeurs précises, optimistes, humanistes, héritées des Lumières. Or, les deux Guerres Mondiales ont éteint ce bel optimisme. De nombreux auteurs vont alors contester les valeurs qui ont conduit à ces désastres. Ils vont réfléchir sur le sens de la nature humaine.
Travaillez sur les brouillons de Madame Bovary
Guy de Maupassant
Emile Zola Apprenez à le connaître:
Théophile Gautier
Leconte de lisle
José-Maria de Heredia
Charles Baudelaire
Paul Verlaine
Arthur Rimbaud
Stéphane Mallarmé
André Breton
Paul Eluard
Jean Paul Sartre. Pour mieux le connaître:http://expositions.bnf.fr/
Albert Camus
Les romans ne pouvaient que changer en profondeur, eux qui avaient représenté si longtemps la société bourgeoise à présent contestée. Le Nouveau Roman rompt alors avec la narration traditionnelle et refuse la représentation classique des personnages.
Samuel Beckett
Eugène Ionesco
Alain Robbe- Grillet
Nathalie Sarraute